1 mai 2013

Travailler dans la dignité - Repenser le salaire minimum - Permettre un niveau de vie décent !

TRAVAILLER DANS LA DIGINTÉ ! Un droit pour toutes les préposées !
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Repenser le salaire minimum?

Mercredi 1 mai 2013 à 14 h 23 |  | Pour me joindre





Un travailleur au salaire minimum au Québec, en emploi 40 heures par semaine, vit pauvrement, sous le seuil de faible revenu. À 10,15 $ l’heure, le nouveau salaire minimum au Québec à partir d’aujourd’hui, ce travailleur va toucher 21 112 $ sur l’ensemble de l’année. Selon le Front de défense des non-syndiqués (FDNS), le seuil de faible revenu de Statistique Canada devrait s’établir à 23 647 $ pour 2012. L’écart serait donc de 11 %.

Donc, c’est clair : vivre au salaire minimum, ce n’est pas suffisant pour s’assurer d’un niveau de vie décent et pour s’offrir tous les biens essentiels de première nécessité. Il y a plus de 365 300 personnes, dont 208 800 femmes, qui vivent au salaire minimum au Québec.
Deux questions se posent. D’abord, faut-il augmenter le salaire minimum à un plus haut niveau pour dépasser le seuil de faible revenu? Le FDNS affirme que le niveau minimal devrait être de 11,37 $ l’heure. Et, pourquoi le salaire minimum est-il à ce niveau s’il est insuffisant pour les travailleurs et trop élevé pour le patronat?
On ne peut pas parler d’un juste milieu et il est difficile pour le gouvernement de se féliciter de cette situation. C’est pourtant ce que Pauline Marois fait dans un communiqué diffusé ce matin : « Cette hausse, dit la première ministre, permettra d’améliorer la situation des travailleuses et des travailleurs à faible revenu, tout en préservant les emplois et la compétitivité de notre économie. »
Est-ce que d’améliorer la situation des gens à faible revenu ne serait pas plutôt de les sortir de cette catégorie? Et comment expliquer qu’on justifie un salaire minimum sous le seuil de pauvreté en affirmant qu’il faut préserver la compétitivité de notre économie? Est-il normal que le gouvernement cautionne une telle situation?
Cela dit, il y a un revers à la médaille. Et une question centrale et qu’on ne peut pas occulter : augmenter le salaire minimum nuit-il à l’embauche? Est-ce qu’une petite entreprise va hésiter à embaucher parce que le salaire minimum dépasse maintenant les 10 $ et qu’il vient d’augmenter de 2,5 %? Qu’en serait-il s’il augmentait à 11,37 $ comme le demande le FDNS, ce qui aurait représenté aujourd’hui une hausse de 15 %?
Citant une étude de l’économiste Pierre Fortin, le Conseil du patronat du Québec affirmait l’an dernier qu’une hausse de 1 % du salaire minimum par rapport au salaire médian pouvait entraîner la perte d’environ 8000 emplois.
Les entreprises doivent composer avec un marché compétitif et concurrentiel, souvent avec des marges de profits très serrées. Plusieurs d’entre elles peuvent faire fabriquer leurs produits ailleurs dans le monde, à plus bas coût. D’autres cherchent à augmenter leurs marges afin de faire augmenter la valeur de leur action en bourse. Il y a plusieurs facteurs qui font pression sur les finances des entreprises et les salaires des employés.
Pour le patronat, il n’y a pas de juste milieu non plus. Ce qu’il réclame, c’est une réduction des pressions financières sur leurs activités. Pour embaucher plus, disent les patrons. Et pour faire plus de profits aussi. L’Allemagne, qui n’a pas de salaire minimum officiel pour l’ensemble du pays, est l’exemple souvent cité. Le taux de chômage dépasse à peine les 5 %.
Alors, le salaire minimum, qui ne remplit visiblement pas ses promesses pour les travailleurs comme pour les entreprises, devrait-il être repensé? Devrions-nous opter pour un revenu public minimum garanti? Il me semble qu’on est dû pour une vraie réflexion sur le salaire minimum.
FRONT DE DÉFENSE DES NON-SYNDIQUÉ(E)S : HAUSSE DU SALAIRE MINIMUM ! IL FAUT INTENSIFIER L'EFFORT !
MONTRÉAL, le 1er mai 2013 /CNW Telbec/ - À l'occasion de la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs, le Front de défense des non-syndiqué-es (FDNS) dénonce la faible augmentation du salaire minimum qui entre en vigueur aujourd'hui.
Selon Mélanie Gauvin, porte-parole du FDNS: « Le salaire minimum est le dernier rempart pour freiner les effets de la réforme de l'assurance-emploi, pour atténuer l'appauvrissement des travailleuses et des travailleurs et pour contrer le pouvoir qu'auront les employeurs de niveler les salaires vers le bas. Le taux général du salaire minimum devrait déjà atteindre 11,37 $ en ce 1er mai 2013 pour leur permettre un niveau de vie décent ». Les modifications au régime d'assurance-emploi auront de fortes conséquences sur la rémunération. Elles affecteront particulièrement les personnes qui occupent des emplois saisonniers, occasionnels ou temporaires qui se retrouveront rapidement dans la catégorie des prestataires occasionnels ou fréquents. Ces travailleuses et travailleurs seront obligés d'accepter une diminution de salaire pouvant aller jusqu'à 30 % de leur rémunération de référence, et ce, dès la 7e semaine pour les prestataires fréquents. La limite inférieure pouvant être acceptée : le salaire minimum. Une augmentation substantielle du salaire minimum à 11,37 $ garantirait ainsi qu'une personne qui travaille 40 heures par semaine au Québec puisse au moins avoir un revenu de travail équivalant au seuil de faible revenu de Statistique Canada, avant impôt, pour une personne seule.
L'augmentation de 25 cents du taux régulier du salaire minimum et de 20 cents du taux à pourboire est donc nettement insuffisante. Pour une personne qui travaille 40 heures par semaine au taux régulier de 10,15 $, cette hausse ne représente qu'un faible ajustement de 10 $ par semaine, soit une augmentation annuelle de 520 $. Leur revenu demeure donc à 11 % sous le seuil de faible revenu de Statistique Canada, avant impôt, pour une personne seule. Mme Gauvin rappelle que : « La moyenne des heures travaillées au salaire minimum est de 25 heures par semaine, ce qui minimise encore plus l'impact de cette hausse ».
« Madame la Ministre, 90 % des personnes rémunérées au salaire minimum ne sont pas syndiquées. Elles n'ont pas de rapport de force face à leur employeur et elles sont également victimes d'une réforme que vous avez dénoncée à l'unanimité à l'Assemblée nationale. Ces personnes dépendent essentiellement du gouvernement pour voir leur situation s'améliorer et comptent sur vous pour leur garantir un niveau de vie décent ! », conclut Mme Gauvin.
Le Front de défense des non-syndiquéEs est une coalition qui regroupe plus de 25 groupes populaires et syndicaux. Son principal objectif est l'amélioration des conditions de vie et de travail des personnes non syndiquées.
SOURCE : Front de défense des non-syndiqué-es
Renseignements :
Mélanie Gauvin, porte-parole nationale du FDNS; 514 270-7863 poste 25 ou 514-795-0929
Marie-Josée Magny, porte-parole FDNS pour la Mauricie et le Centre du Québec; 819 668-6798
Manon Brunelle, porte-parole du FDNS pour l'Estrie; 819 569-9993.

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