25 février 2014

Le système est déjà à deux vitesses et la sous-traitance est son pilier.


Le système de santé comme nous le connaissions il y a pas si longtemps, va se transformer complètement. L'État est en train de le morceler comme il l'a fait avec le métier de préposée. En 1970 nous étions, nous les PAB, une profession qualifiée et syndiquée. Aujourd'hui nous sommes devenues des femmes de ménage, à peine instruites qui distribuons des médicaments sans aucune formation particulière ni protection juridique. Le système est déjà à deux vitesses et la sous-traitance est son pilier.

Il y a 15 ans, un décret était adopté visant à régulariser les conditions de travail des employéEs assurant l'entretien ménager dans les édifices publics, comme les centres commerciaux, les hôpitaux et les écoles. Un comité paritaire en assurait son application. 

Ils ne veulent pas de  l'Équité  salariale
« En plus de devoir respecter le décret, les résidences privées pour aînés doivent aussi respecter l'équité salariale. «Donc dès que tu augmentes le salaire de tes employés d'entretien, tu dois augmenter tous les autres. Ça crée une pression financière énorme. Au bout du compte, ce sont les résidants qui payent», déplore M. Yvons Desjardins, représentant des résidences privées pour aînéEs. (18 janvier 2014 )  http://sante-prepose.blogspot.ca/2014/01/madame-maltais-cest-quoi-ca.html

Victoire en Cour supérieure pour  
le maintien de l’équité salariale au Québec
Québec, vendredi 24 janvier 2014 – Une vaste coalition de syndicats québécois remporte une victoire importante pour le maintien de l’équité salariale au Québec. Dans un jugement rendu public ce vendredi, la Cour supérieure du Québec déclare inconstitutionnelle une partie de la réforme de 2009 sur le sujet. Cette réforme supprimait la rétroactivité des paiements de maintien d’équité salariale. Elle prévoyait également des exigences insuffisantes d’information des salariées concernées. 

« Cette décision de la Cour supérieure a une vaste portée. Elle permettra le plein paiement des ajustements d’équité salariale, sans périodes d’interruption dans le calcul. Pour bon nombre de salariées au Québec, cela fera une différence de plusieurs milliers de dollars au fil d’une carrière. De plus, la décision permettra aux salariées, en étant mieux informées, de s’assurer de la rigueur des démarches de maintien de l’équité », a expliqué Annick Desjardins, avocate et conseillère au Syndicat canadien de la fonction publique. 

Me Desjardins a plaidé cette cause au nom de quelque 150 000 membres représentés par des syndicats affiliés à la FTQ (SCFP, SEPB, SQEES). Le procès a eu lieu en mai et juin 2013. Plusieurs militantes et conseillères du SCFP y ont participé. Le texte complet du jugement est disponible auhttp://bit.ly/1iu5Ftn. 

« Nous espérons maintenant que le ministre de la Justice renoncera à faire appel. Ainsi, le gouvernement du Québec réaffirmerait son attachement au principe de l’équité salariale, qui est un jalon dans la lutte des femmes québécoises pour la pleine égalité », a déclaré Me Desjardins. 

Le SCFP compte plus de 111 000 membres au Québec dans dix grands secteurs d’activité : les municipalités, les universités, les affaires sociales, les communications, l’éducation, l’énergie, les sociétés d’État et organismes publics, le transport urbain, le transport aérien ainsi que le secteur mixte. Il est le plus important syndicat affilié à la FTQ. 

SOURCE : Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ) 
Renseignements : Sébastien Goulet, Information SCFP, 438 882-3756

14 février 2014

Une société de « J’ai rien vu ! »

La PARESSE de certains responsables syndicaux me désespère. Pourtant je me souviens de l'ardeur qu'ils investissaient pour crier leur indignation envers des conditions de travail qu'ils jugeaient inacceptables. Quant aux boomers qui s'en viennent dans le réseau de la santé, et qui sont en partie du même groupe que ces criards « de so-so-so-lidarité », ils ne voudront surtout pas trop délier les cordons de leurs bouses pour se payer des soins prodigués par les servantes se l'État.


Quand ça les concerne, les hommes s'empressent adapter les conditions des travailleurs aux changements sociaux et politiques. Quand ça le secteur des métiers traditionnels ou que ça ne les touche pas directement, ils laissent passer le train ! Quant à l'État, on ne compte plus le nombre d'années qu'il ferme les yeux concernant les soins de santé, et ne tient pas compte des conditions de milliers de travailleuses des «petits métiers» dans ce secteur, comme les aides-soignantes, les préposées, les auxiliaires familiales, les aidantes naturelles et les milliers de bénévoles. Ces scandaleux de voir un si désintéressement ouvertement adopté de la part des dirigeants syndicaux, des personnes d'influence (les lobbyistes comme m. Yves Desjardins du RQRA ou M.Michel Lemelin de la FPABQ), et les personnes détenant les pouvoirs décisionnels, ainsi que certainEs politiciennes et des politiciennes. Pourtant sans toutes ces femmes dévouées le système de santé ne serait qu'un gigantesque trou noir ! Rien ne fonctionnerait plus !

Louise Boivin — « Les syndicats devraient sortir des frontières qui délimitent les secteurs publics et privés en formant des alliances avec des acteurs diversifiés et agir dans un but sociopolitique, plutôt que de laisser leur action se limiter au cadre des lois du travail. » 

Vidéo sur le travail des PAB mal payées :  
http://www.oregand.ca/veille/2014/02/sous-traitance-et-precarisation-dans-les-services-daide-a-domicile.html
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Propos à lire des lobbyistes directement impliqués par nos conditions de travail :

Propos de m. Lemelin, président de la fédération des préposéEs aux bénéficiaires du Québec :
http://sante-prepose.blogspot.ca/2012/11/normal-0-0-1-317-1810-15-3-2222-11.html

Propos de M. Desjardins, président du regroupement des résidences pour aînéEs :
http://sante-prepose.blogspot.ca/2014/01/madame-maltais-cest-quoi-ca.html