30 mai 2013

« L'OPTIMISATION DES SOINS À DOMICILES » Une dérive ?


MÉDECINS QUÉBÉCOIS POUR LE RÉGIME PUBLIC S'INQUIÈTE DES DÉRIVES DE 

« L'OPTIISATION DES SOINS À DOMICILES »


MONTRÉAL, le 29 mai 2013 /CNW Telbec/ - Médecins québécois pour le régime public (MQRP) s'inquiète des approches de gestion, actuellement appliquées dans plusieurs régions du Québec, visant à « optimiser » les soins à domicile. MQRP reçoit de plus en plus de témoignages décrivant les impacts néfastes sur les soignants et les patients des techniques employées, notamment celles qui visent le « minutage » des soins prodigués.

« Nous avons rencontré des soignants, discuté avec des chercheurs et reçu plusieurs témoignages, dont la plupart concordent : les méthodes employées, provenant de l'industrie, sont mal adaptées aux réalités des soins à domicile. Alors qu'on croit trouver des solutions, en réalité on augmente les problèmes. C'est aussi paradoxal que regrettable. » a mentionné le président de l'organisation, le docteur Alain Vadeboncoeur. « Nous avions d'ailleurs discuté de nos inquiétudes avec le ministre de la Santé Réjean Hébert, il y a quelques mois. Mais nous n'avons pas observé de changement de cap depuis » a-t-il ajouté.
MQRP met en garde les décideurs envers l'imposition de changements non souhaitables dans les soins à domicile : « On a des gens dévoués qui s'occupent des patients parmi les plus vulnérables qui soient. Il ne faudrait pas qu'en voulant sauver un peu d'argent, on remette en cause leur jugement professionnel, qu'on les décourage et qu'on compromette ainsi à terme la qualité de soins aux patients » a souligné le docteur Alain Vadeboncoeur.
À l'appui des groupes de professionnels et des médecins qui ont dénoncé dans les derniers mois la situation sur le terrain, MQRP réclame donc :
  • Un moratoire sur les appels d'offres visant l'application de ces approches d'optimisation dans les soins à domicile;
  • Une analyse objective des impacts vécus jusqu'ici;
  • Une réflexion quant aux objectifs poursuivis, notamment la réduction des coûts;
  • La publication de l'étude commandée à la fin de l'année 2012 par le ministre de la Santé sur la question.
« MQRP suivra avec attention ce dossier au cours des prochains mois. Il faut revoir tout ça » a conclu le docteur Alain Vadeboncoeur.
*Médecins québécois pour le régime public est une organisation formée de médecins, de résidents et d'étudiants en médecine, MQRP regroupe près de 500 membres qui se vouent à la défense et l'amélioration de notre système public de santé. Sa démarche se fonde sur les réalités de la pratique quotidienne de la médecine, l'analyse de données de la littérature scientifique et de l'économie des systèmes de santé et sur le dialogue interdisciplinaire'
SOURCE : MEDECINS QUEBECOIS POUR LE REGIME PUBLIC (MQRP)
Renseignements : Marie-Alberte Soudan (514) 638-6659 info@mqrp.qc.ca www.mqrp.qc.ca

AÎNÉS | EXPLOITATION  |  PLUS D’ENQUÊTES 
à laCommission des droits de la personne

HÉLOÏSE ARCHAMBAULT @

JOURNAL DE MONTRÉAL, PUBLIÉ LE: | MISE À JOUR: 


Le nombre d’enquêtes ouvertes en lien avec l’exploitation des personnes âgées à la Commission des droits de la personne a grimpé de façon vertigineuse depuis cinq ans, passant de 11 à 104.
Au total, 104 dossiers d’enquête ont été ­ouverts au cours de l’année 2012-2013. C’est presque 10 fois plus qu’en 2007-2008, alors qu’il n’y en avait eu que 11 (voir tableau).
Plus de plaintes
«On ne chôme pas, avoue Gaétan Cousineau, le président de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ). Mais, rien ne nous surprend là-dedans.» L’exploitation des personnes âgées, qui consiste à profiter de la vulnérabilité ou de la ­dépendance, est interdite par la Charte des droits et libertés de la personne. Parmi les types d’abus, l’exploitation ­financière demeure l’un des pires problèmes. Selon M. Cousineau, la diffusion de plusieurs campagnes de sensibilisation aux abus envers les aînés depuis quelques années entraîne cette hausse du nombre d’enquêtes. «Les aînés et ceux qui travaillent auprès d’eux ont une meilleure connaissance pour ­détecter les situations, alors c’est normal qu’ils dénoncent plus», explique M. Cousineau. D’ailleurs, la ligne Aide abus aînés, mise en place en 2010, a déjà traité plus de 10 000 appels.
« La pointe de l’iceberg »
Malgré cela, les récentes statistiques ­d’enquêtes à la CDPDJ ne représentent toujours pas la réalité, selon le Regroupement provincial des comités d’usagers du Québec. «Ce n’est que la pointe de l’iceberg, lance Pierre Blain, le directeur général du réseau. Avant, on n’en parlait simplement pas. Mais ce n’est que le début.» D’ailleurs, M. Blain donne l’exemple fréquent des résidents de centres d’hébergement chaque premier jour du mois.
«Un proche vient chercher la personne et la ramène une heure après. On sait qu’ils sont ­allés au guichet automatique, mais on n’a ­aucune preuve, souligne-t-il. C’est terrible. Chaque fois que j’en parle, ça me fend le cœur.»
Presque toujours vrai
«C’est très régulier cette histoire, confirme M. Cousineau. Et en plus, la presque totalité des signalements qu’on reçoit sont fondés.» Lorsque les cas d’exploitation sont confirmés, la Commission a des recours judiciaires pour mettre fin aux abus. Selon la directrice générale adjointe du réseau FADOQ, Lyne Rémillard, le travail à faire ­demeure énorme pour enrayer ce problème. «On ne lâchera pas le morceau. On ne fait que commencer à mettre en lumière ce qui se passe, croit-elle. À force d’informer les gens, ça va avoir un effet positif à long terme.»

27 mai 2013

Assurance autonomie par Jacques Fournier


Dossier de presse - Assurance autonomie
préparé pour le comité services sociaux de la Coalition Solidarité Santé et pour le comité Habitat de l’AQDR, par Jacques Fournier 22 mai 2013
1. Colloque de l’Association de gérontologie
Le Dr Réjean Hébert, ministre de la Santé et des Services sociaux a fait une présentation Power Point de son projet d’assurance autonomie au colloque de l’Association québécoise de gérontologie à Drummondville, le 22 mars 2013.
http://www.msss.gouv.qc.ca/sujets/groupes/docs/PPT-ass-autonomie-ministre.pdf
En voici la version audio d’une durée de 50 minutes
http://www.aqg-quebec.org/docs/Colloque2013/ConferenceMinistreHebert.mp3

Pour lire la version complète cliquer sur ce line : 
http://www.aqdr.org/com-com/Dossier-ass-autonomie.pdf

26 mai 2013

Fut un temps des sorcières où on les brûlait ! Aujourd'hui on les congédies !

Commentaires et opinions concernant une vidéo qui a circulé sur le web et qui a fait les manchettes dans les médias la semaine dernière :

« Peu importe la situation. La/le prepose(e) n’est pas sain(e) d’esprit .. Elle/il fait peut être un burn-out ou a peut être des problèmes personnels, mais en aucun cas les bénéficiaires devraient avoir a souffrir de ces actes la! . Il y a tellement de ressources disponibles pour leur venir en aide et les prepose(e) les connaissent alors CEST impensable de croire qu’ils peuvent en arriver jusque-là! »

« C'est tellement désorganisé, c'est pathétique, est-ce que les gens qui vous mettre de la pression aimerait que leurs parents soient traités comme ça? Je suis indignée, je me demande ce qu'on peut faire pour stopper ça! »

« Bin. Moi CEST ma job.. Pis je dois dire que je sais accepter mes limites. Pis les bénéficiaires n’ont pas à payer et souffrir de maltraitance parce qu’ils n'ont pas su dire non à l'abus de pression. Ce qu'ils font la.. C'est prendre l'abus qu'ils reçoivent et le projeter sur leurs bénéficiaires... Pour ce qui est du salaire et des tâches. D’un on est loin du salaire minimum et c'est normal de faire des tâches en lien avec l'entretien ménager. C'est ce qui permet de limiter la propagation d'infection au niveau des patients... Moi tout ce que j’avais a dire a été dit... Que ce soit dans un environnement de travail public ou privé .. Nos limites sont les mêmes et si les dépassées nous poussent a posé de tels actes alors on se retire peu importe les conséquences, car je ne crois pas qu'il y ait de plus graves conséquences que celles qu'il y a maintenant que les actions visionnées sur la vidéo ont été faites. »

« Bien que la situation actuelle de plusieurs préposés(es) aux bénéficiaires soit atroce, il n'y a aucune excuse pour les comportements montrés dans ce vidéo. Ce n'est pas parce qu'on se fait mal traiter que l'on a soudainement le droit de propulser notre indignation envers autrui. Le problème que je dénonce ici repose sur l'exploitation de la vulnérabilité des ainés, notamment dans les résidences d'accueil ou dans les hôpitaux, mais il n'est certainement pas limité au contexte médical. »

« C'est criminel ! »


Comment vais-je aborder le sujet ?  Je vais l'aborder de front comme j'ai l'habitude de le faire, pas à la Mongrain en déblatérant n'importe quoi sur le dos des préposées, ne vous en déplaise...! 

Pour ceux et celles qui s'attendaient à ce que se soit ainsi, vous n'êtes pas au bon endroit. Informez-vous auprès des médias poubelles ! Mais je ne ferai pas non plus de l'aveuglement volontaire sur le sujet. Bien au contraire, je veux en parler pour souligner les effets pervers du métier de préposées. 

À chaque fois que j'entends parler de maltraitance ciblant une préposée, c'est une roche dans mon soulier. À chaque fois que je constate l'effervescence des médias et des interpellés (e)s sur une nouvelle qui échauffe les esprits, ça m'est très désagréable.  

Personne n'est à l'abri d'un geste malencontreux, voire condamnable. Je déplore ces gestes, qui n'ont aucune place dans le travail de préposée, sans compter que les familles viennent à nous en nous confiant leurs parents. Par conséquent nous devons travailler avec professionnalisme, et être digne de notre métier en nous comportant comme il se doit et en donnant l'exemple, d'autant plus que c'est nous qui choisissons ce métier. Cela nous rend davantage responsable des conséquences de nos gestes. Par contre nous ne choisissons pas les conditions dans lesquelles nous travaillons, et de ça nous n'avons aucun pouvoir sur cette situation, et ce n'est pas à nous d'en assumer les conséquences. 

Nous faisons appel à notre humanité quand nous travaillons auprès des aîné(e)s. On attend de nous que nous soyons parfaites, sans faille, toujours souriante, toujours patiente, toujours bienveillante. On nous demande d'être une mère pour leur mère, on nous demande d'être leurs enfants quand ces derniers sont absents. 

Que vous soyez ministre de la Santé, ministre du Travail ou de la Condition féminine ; que ce soit au public ou au privé ; que vous soyez de quelque parti politique ce ce soit, Libéaral ou Péquiste, parce que se sont les mêmes fonctionnaires qui ont rédigé les programmes qui sont mis en place aujourd'hui, avec les mêmes argents. Alors, je vous demande de réfléchir à cette question et d'y répondre : croyez-vous vraiment que les préposées aux bénéficiaires sont des personnes dangereuses envers celles qui sont sous leur responsabilité ? Si oui, bannissez ce métier. Sinon, demandez-vous si les conditions, dans lesquelles ce personnel travaille, correspondent aux exigences de ce métier. Et vous, qu'en est-il quand vous nous regardez soigner vos parents, faites-vous appel à votre humanité ? 

Quand nous vivons des moments difficiles, stressants, récurants, pour lesquels nous n'avons que nos collègues sur qui les évacuer, c'est décharger le problème sur un autre problème. Nous n'avons aucun soutien, aucun recours, sauf celui de nous débrouiller par nous même ! Nous n'avons pas les moyens de faire une dépression, et demander un arrêt de travail à notre employeur, car nous devenons la bête noire, ou on nous congédie simplement ! 

Politiciennes, politiciens ! Cessez de faire de l'aveuglement volontaire ! Utilisez nos taxes et nos impôts à des fins auxquels elles sont réservées, et comme il se doit. Vous savez autant que moi qu'il suffit d'une seule personne malveillante pour éclabousser tous les autres autour. Vous savez comme moi que la réputation de toute une cohorte peut être très facilement salie. Les préposées, elles, le savent parce qu'elles le vivent à cause d'une mauvaise planification des tâches et des conditions dans lesquelles elles travaillent, que vous, ministres et maîtres des lois, vous nous imposez par le biais de toute une structure complexe et sans âme ! Ne faites pas de l'aveuglement sur notre dos, en esquivant les véritables problèmes de gestion dans le milieu de la santé. Ne faites pas de l'aveuglement en considérant le seuil du salaire minimum et les bas salaires comme négligeables, parce qu'il y a d'autres portefeuilles beaucoup plus importants à gérer! 

Politiciennes et politiciens, qu'attendez-vous pour remédier aux problèmes associés au métier de préposées aux bénéficiaires, non pas à la façon judéo-chrétienne, mais en bonnes et bons gestionnaires ? Ou peut-être, attendez-vous que les Japonais finissent de mettre au point des robots-aidants, ou l'arrivée massive d'immigrantes, une autre main-d'oeuvre bon marché, pour pourvoir des postes qui se font de plus en plus nombreux par manque de relève !

Je ne suis pas sans m'imaginer la lourdeur des recommandations à vérifier, le travail gargantuesque à surmonter pour mettre en place une structure qui se tient debout, autant pour les travailleur(se)s que pour les usagé(e)s. Cela implique la bonne gestion des argents, la bonne planification et la bonne gestion des tâches, etc., afin d'accueillir le nombre grandissant de personnes vieillissantes dans la province. Mais il serait dommage d'oublier celles qui soutiennent cette structure et de faire comme si tout allait bien dans leur quotidien. Ce serait manquer totalement de perspicacité ou faire preuve de mauvaise foi. 

23 mai 2013

Les PAB font un travail extraordinaire !


Frédérique Laurier-Thibault de Facebook- Nous aussi nous croyons que les PAB font un travail extraordinaire. Le président de notre prochain colloque dit même « Les préposés aux bénéficiaires naviguent avec sensibilité parmi plusieurs enjeux, parfois tabous, de notre société : les symptômes comportementaux et psychologiques de la démence (SCPD), les soins d’hygiène, le multiculturalisme, l’alimentation, le sommeil et les déplacements, tout en respectant la dignité, l’humanité et l’intimité des personnes âgées. Ces héros discrets méritent que nous prenions le temps de partager leur expertise. »



13 mai 2013

Qui va ramasser les pots cassés ?


Comme si ce n'était pas assez, ces fonctionnaires de la santé en rajoute ! En coupant ici et là dans les services" intermédiaires", l'organisation des soins de santé favorise les accidents des résidents en réduisant le personnel, pour mieux les soigner à domicile avec l'assuance autonomie... Chercher l'erreur ! C'est évidemment une caricature de la situation, mais s'il n'y a pas de meilleure gestion des soins à donner aux aînées, selon ce que le ministre Hébert est en train d'établir, ce ne sera bientôt que pure réalité !
« Les préposés sont déjà débordés et s'occupent souvent de 15 résidents à la fois. Que va-t-il se passer si un préposé est seul pour déplacer un résidant avec un lève-personne, alors qu'ils doivent obligatoirement être deux?
«S'il arrive un accident et que cette personne-là tombe, qui sera responsable? Ce sera le préposé aux bénéficiaires», explique le vice-président de la FSSS-CSN »
Si nous sommes en train de nettoyer les toilettes ou balayer les corridors... !

EXCLUSIF - Abolitions de postes en santé

Bientôt une seule infirmière pour 190 patients

Voir la nouvelle TVA avec ce lien : Moins de service, plus de risques !

Et bientôt nous serons des femmes de ménage diplômées d'un cours de préposées aux bénéficiaires :
Voir ce lien :    Les préposées feront l'entretien au CHUM

1 mai 2013

Travailler dans la dignité - Repenser le salaire minimum - Permettre un niveau de vie décent !

TRAVAILLER DANS LA DIGINTÉ ! Un droit pour toutes les préposées !
_______________________________________________________________________________

Repenser le salaire minimum?

Mercredi 1 mai 2013 à 14 h 23 |  | Pour me joindre





Un travailleur au salaire minimum au Québec, en emploi 40 heures par semaine, vit pauvrement, sous le seuil de faible revenu. À 10,15 $ l’heure, le nouveau salaire minimum au Québec à partir d’aujourd’hui, ce travailleur va toucher 21 112 $ sur l’ensemble de l’année. Selon le Front de défense des non-syndiqués (FDNS), le seuil de faible revenu de Statistique Canada devrait s’établir à 23 647 $ pour 2012. L’écart serait donc de 11 %.

Donc, c’est clair : vivre au salaire minimum, ce n’est pas suffisant pour s’assurer d’un niveau de vie décent et pour s’offrir tous les biens essentiels de première nécessité. Il y a plus de 365 300 personnes, dont 208 800 femmes, qui vivent au salaire minimum au Québec.
Deux questions se posent. D’abord, faut-il augmenter le salaire minimum à un plus haut niveau pour dépasser le seuil de faible revenu? Le FDNS affirme que le niveau minimal devrait être de 11,37 $ l’heure. Et, pourquoi le salaire minimum est-il à ce niveau s’il est insuffisant pour les travailleurs et trop élevé pour le patronat?
On ne peut pas parler d’un juste milieu et il est difficile pour le gouvernement de se féliciter de cette situation. C’est pourtant ce que Pauline Marois fait dans un communiqué diffusé ce matin : « Cette hausse, dit la première ministre, permettra d’améliorer la situation des travailleuses et des travailleurs à faible revenu, tout en préservant les emplois et la compétitivité de notre économie. »
Est-ce que d’améliorer la situation des gens à faible revenu ne serait pas plutôt de les sortir de cette catégorie? Et comment expliquer qu’on justifie un salaire minimum sous le seuil de pauvreté en affirmant qu’il faut préserver la compétitivité de notre économie? Est-il normal que le gouvernement cautionne une telle situation?
Cela dit, il y a un revers à la médaille. Et une question centrale et qu’on ne peut pas occulter : augmenter le salaire minimum nuit-il à l’embauche? Est-ce qu’une petite entreprise va hésiter à embaucher parce que le salaire minimum dépasse maintenant les 10 $ et qu’il vient d’augmenter de 2,5 %? Qu’en serait-il s’il augmentait à 11,37 $ comme le demande le FDNS, ce qui aurait représenté aujourd’hui une hausse de 15 %?
Citant une étude de l’économiste Pierre Fortin, le Conseil du patronat du Québec affirmait l’an dernier qu’une hausse de 1 % du salaire minimum par rapport au salaire médian pouvait entraîner la perte d’environ 8000 emplois.
Les entreprises doivent composer avec un marché compétitif et concurrentiel, souvent avec des marges de profits très serrées. Plusieurs d’entre elles peuvent faire fabriquer leurs produits ailleurs dans le monde, à plus bas coût. D’autres cherchent à augmenter leurs marges afin de faire augmenter la valeur de leur action en bourse. Il y a plusieurs facteurs qui font pression sur les finances des entreprises et les salaires des employés.
Pour le patronat, il n’y a pas de juste milieu non plus. Ce qu’il réclame, c’est une réduction des pressions financières sur leurs activités. Pour embaucher plus, disent les patrons. Et pour faire plus de profits aussi. L’Allemagne, qui n’a pas de salaire minimum officiel pour l’ensemble du pays, est l’exemple souvent cité. Le taux de chômage dépasse à peine les 5 %.
Alors, le salaire minimum, qui ne remplit visiblement pas ses promesses pour les travailleurs comme pour les entreprises, devrait-il être repensé? Devrions-nous opter pour un revenu public minimum garanti? Il me semble qu’on est dû pour une vraie réflexion sur le salaire minimum.
FRONT DE DÉFENSE DES NON-SYNDIQUÉ(E)S : HAUSSE DU SALAIRE MINIMUM ! IL FAUT INTENSIFIER L'EFFORT !
MONTRÉAL, le 1er mai 2013 /CNW Telbec/ - À l'occasion de la Fête internationale des travailleuses et des travailleurs, le Front de défense des non-syndiqué-es (FDNS) dénonce la faible augmentation du salaire minimum qui entre en vigueur aujourd'hui.
Selon Mélanie Gauvin, porte-parole du FDNS: « Le salaire minimum est le dernier rempart pour freiner les effets de la réforme de l'assurance-emploi, pour atténuer l'appauvrissement des travailleuses et des travailleurs et pour contrer le pouvoir qu'auront les employeurs de niveler les salaires vers le bas. Le taux général du salaire minimum devrait déjà atteindre 11,37 $ en ce 1er mai 2013 pour leur permettre un niveau de vie décent ». Les modifications au régime d'assurance-emploi auront de fortes conséquences sur la rémunération. Elles affecteront particulièrement les personnes qui occupent des emplois saisonniers, occasionnels ou temporaires qui se retrouveront rapidement dans la catégorie des prestataires occasionnels ou fréquents. Ces travailleuses et travailleurs seront obligés d'accepter une diminution de salaire pouvant aller jusqu'à 30 % de leur rémunération de référence, et ce, dès la 7e semaine pour les prestataires fréquents. La limite inférieure pouvant être acceptée : le salaire minimum. Une augmentation substantielle du salaire minimum à 11,37 $ garantirait ainsi qu'une personne qui travaille 40 heures par semaine au Québec puisse au moins avoir un revenu de travail équivalant au seuil de faible revenu de Statistique Canada, avant impôt, pour une personne seule.
L'augmentation de 25 cents du taux régulier du salaire minimum et de 20 cents du taux à pourboire est donc nettement insuffisante. Pour une personne qui travaille 40 heures par semaine au taux régulier de 10,15 $, cette hausse ne représente qu'un faible ajustement de 10 $ par semaine, soit une augmentation annuelle de 520 $. Leur revenu demeure donc à 11 % sous le seuil de faible revenu de Statistique Canada, avant impôt, pour une personne seule. Mme Gauvin rappelle que : « La moyenne des heures travaillées au salaire minimum est de 25 heures par semaine, ce qui minimise encore plus l'impact de cette hausse ».
« Madame la Ministre, 90 % des personnes rémunérées au salaire minimum ne sont pas syndiquées. Elles n'ont pas de rapport de force face à leur employeur et elles sont également victimes d'une réforme que vous avez dénoncée à l'unanimité à l'Assemblée nationale. Ces personnes dépendent essentiellement du gouvernement pour voir leur situation s'améliorer et comptent sur vous pour leur garantir un niveau de vie décent ! », conclut Mme Gauvin.
Le Front de défense des non-syndiquéEs est une coalition qui regroupe plus de 25 groupes populaires et syndicaux. Son principal objectif est l'amélioration des conditions de vie et de travail des personnes non syndiquées.
SOURCE : Front de défense des non-syndiqué-es
Renseignements :
Mélanie Gauvin, porte-parole nationale du FDNS; 514 270-7863 poste 25 ou 514-795-0929
Marie-Josée Magny, porte-parole FDNS pour la Mauricie et le Centre du Québec; 819 668-6798
Manon Brunelle, porte-parole du FDNS pour l'Estrie; 819 569-9993.