Voici le courriel que j'ai envoyé à madame Caroline Poirier, députée dans Hochelaga-Maisonneuve et porte-parole de l’opposition officielle pour les aînés :
15 mars 2012
Je veux consacrer ce blogue aux préposé(e)s aux bénéficiaires car je juge opportun d'expliquer clairement ce que ce métier implique. Peu de gens connaissent les conditions dans lesquelles les travailleurs et les travailleuses vivent leur métier dans les résidences non gouvernementales (qui sont pour la plupart des femmes et en nombre suffisant pour en tenir compte). On parle souvent de la situation des personnes âgées par l'entremise des médias lorsque des gestes de maltraitance se produisent, mais que connaissons-nous des gens qui s'occupent de nos aîné(e)s, si nous n'avons pas un parent vivant dans une résidence ? Très peu de chose. Nous sommes séparés par des portes closes et par des préjugés.
Les changements révolutionnaires que propose le Parti Québécois pour assurer de meilleurs soins aux personnes âgées sont des plus judicieux, mais qu'en est-il de ces travailleuses ? À mon avis, les femmes, préposées aux bénéficiaires, sont encore une fois les grandes perdantes dans ce brassage de nouveautés, car elles sont nombreuses à travailler dans la précarité; qu'elles soient salariées, aidantes naturelles et/ou filles de ces aînées, c'est dans un cercle vicieux que leurs conditions de vie et leurs conditions de salariées évoluent. Je suis à 100% d'accord avec ce que le Parti Québécois préconise, mais, inévitablement, ces travailleuses seront les instruments de ces politiques, que ces dernières fonctionnent ou non. Si le Parti Québécois veut vraiment améliorer les conditions de vie des aîné(e)s dans les résidences ou à leurs domiciles, il devra tenir compte des conditions de travail de leurs préposées; les unes sont liées aux autres. Si le Parti Québécois veut rendre "plus humain" les services donnés à nos aîné(e)s, la certification des résidences privées ne suffira pas, ni les inspections ponctuelles des lieux, ni les sanctions envers un personnel malveillant, ni une assurance autonomie ou un service national à domicile non plus. C'est l'ensemble de ces dispositions et une étroite collaboration avec les préposé(e)s aux bénéficiaires qui permettront l'amélioration des conditions de vie des aîné(e)s.
Une véritable volonté de changement pour nos aîné(e)s verra le jour quand on aura impliqué ces travailleurs et ces travailleuses, qui n'attendent que la reconnaissance de leur métier dans le processus de l'application de ces nouvelles politiques. Nous sommes sur la première ligne de toute une hiérarchie d'intervenant(e)s, nous sommes leurs yeux et leurs oreilles auprès des aîné(e)s.
Veuillez, madame Poirier, accepter mes salutations distinguées.
Madame Ginette Dupuis
Voici le lien de référence de cet article:
http://pq.org/actualite/communiques/le_parti_quebecois_propose_des_changements_revolutionnaires_pour_assurer_de_me
http://carolepoirier.org/page/motions-et-prises-de-positions
