Si vous n'avez pas eu l'occasion de voir le court-métrage ''Henry'' du cinéaste québécois Yan England mettant en vedette Gérard Poirier et Marie Tiffo, vous pouvez le visionner sur TOU.TV gratuitement. Il sera également diffusé sur ARTV ce samedi à 21h et dimanche à 14h38 avant les Oscars. Il s'agit d'une fiction qui s'inspire du vécu du grand-père du cinéaste atteint de la maladie d'Alzheimer. Bon film!
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Merci à la
Société Alzheimer de Montréal a partagé un lien.
«La vieillesse et l'Alzheimer sont des thèmes très durs, très présents, auxquels pourtant on tourne le dos. Ce ne sont pas des thèmes porteurs»Un article publié par Canoe.ca nous présente un nouveaux film concernant le thème de la maladie Alzheimer: La tête en l'air basé sur une bande dessinée par Paco Roca.
La tête en l'air (1h29), dont l'action se passe dans une maison de retraite, se regarde de bout en bout tant l'histoire, déroutante pour qui n'a jamais été confronté à la maladie d'Alzheimer, est racontée avec intelligence et humour.
Un directeur de banque explique à un jeune couple pourquoi il ne peut leur accorder un prêt. «Je ne veux aucun prêt, c'est désespérant», s'exclame bizarrement le mari. La caméra s'éloigne puis revient sur le directeur de banque qui n'est plus qu'un vieil homme, Emilio, refusant de manger sa soupe, au désespoir de son fils et de sa bru.
«Tu n'es pas à la banque, ça fait déjà de nombreuses années que tu ne travailles plus! Tout ce que je veux, c'est que tu manges ton dîner. Je ne le supporte plus, il va me rendre fou, on va encore être en retard», s'emporte le fils de l'ancien banquier, qui doit sortir avec son épouse.
Dans un geste de rage mais aussi de lucidité, le père jette son assiette à terre et lance: «Maintenant, vous pouvez y aller».
Tout est dit dans cette première scène: la maladie qui gagne peu à peu, les éclairs de lucidité - et la souffrance qui en résulte -, l'impuissance des proches, leur dévouement mais aussi leur découragement.
IL A PRIS LE LARGE
«La vieillesse et l'Alzheimer sont des thèmes très durs, très présents, auxquels pourtant on tourne le dos. Ce ne sont pas des thèmes porteurs», a affirmé à l'AFP Paco Roca. Sa bande dessinée éponyme, publiée aux éditions Delcourt, a servi de base au film, dont il est également coscénariste.
La BD a été traduite dans une dizaine de langues, a reçu le Prix national de la bande dessinée en Espagne, le Prix du meilleur roman graphique en Italie et le Prix de l'excellence au Japon.
Dans la maison de retraite où ses enfants l'ont finalement placé, Emilio se lie d'amitié avec Miguel. Avec lui, il découvre un nouvel univers: Adrienne notamment, à qui personne ne rend visite - pour elle, il amasse morceaux de sucre, carrés de beurre ou barquettes de confitures - ou encore Georgette, toute dévouée à Marcel, son mari qui souffre de la maladie d'Alzheimer. «Il a pris le large», résume Miguel.
Emilio aussi s'éloigne de plus en plus de la réalité. Aussi Miguel et ses amis encore valides vont-ils se mobiliser pour éviter son transfert à l'étage des «causes perdues», le dernier étage tant redouté de la maison de retraite.
Leurs stratagèmes rythment les journées, apportant humour et tendresse au quotidien.
«Mes parents sont âgés mais pas Alzheimer, je voulais faire une histoire pour mieux comprendre l'univers de la vieillesse», raconte Paco Roca. Pour écrire La tête en l'air, l'artiste a visité des maisons de retraite pendant six mois, s'est entretenu avec leurs personnels et les familles des pensionnaires.
«C'est comme ça que j'ai appris ce qu'était l'Alzheimer et comment on fait pour vivre avec quelqu'un atteint par cette terrible maladie, ajoute-t-il. Les familiers racontent avec beaucoup d'humour la maladie des vieilles personnes. L'humour, c'est indispensable pour surmonter la dureté de la réalité.»
L'initiative du film est à saluée, parce que, on ne se le cachera pas (pourtant même si la vieillesse concerne tout le monde directement et 'fatalement') l'idée d'en aborder le sujet au travers l'art ne se fait pas souvent. Je salue la forme "animation" parce qu'elle ne comporte pas de limite et n'est pas codifiée ni 'dépendante' du lieu et des acteurs (seront-ils à la hauteur du message désiré/le message désiré est-il à la hauteur des concernés, sont-ils pleinement conscients de ce qu'on s’attend d'eux, etc). C'est, évidement, encore et toujours un film de gars pour gars mais bon c'est un bon début côté thématique (peut-être moins côté traitement, mais une chose à la fois...)
RépondreSupprimerMerci pour tes commentaires, toujours pertinents!
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