LA DERNIÈRE DE LA FAMILLE
Ce film fait partie de la catégorie : Programme Documentaire
Frau Schiefner, 91 ans, n’a plus de famille. Clouée au lit depuis trois ans, ses seuls « visiteurs » sont des préposés qui lui fournissent les soins essentiels.
91-year-old Frau Schiefner has no family left. Bedridden for three years now, her only “visitors” are the attendants that see to her basic needs.
Dimanche 24 février 2013, 16h00Cinémathèque québécoise - Salle Fernand-Seguin
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À ceux qui ont un grand respect pour la vie, sachez que la mort fait partie de la vie.
Merci à Martin d’avoir partagé ce reportage sur ma page
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Manon: le film, le suicide assisté, Télé Québec, 17 mars 2005, Part. 1
Une femme atteinte de sclérose en plaques, et parfaitement lucide, décide de ne plus vivre. Et de prendre les moyens pour y ...- CC
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Un autre coup de coeur
Merci à Marie-Pier
Amour et vieillissement
20 janvier 2013,
Nathalie Petrowski dans La Presse du 19 janvier comprend très bien le message du film Amour de Michael Haneke. Il décrit de manière impitoyable la fin de la vie d’un couple dont le mari accompagne son épouse dans la maladie qui la conduit à la mort. Le couple est isolé dans cette démarche « innommable et insupportable ». Même leur fille est incapable d’empathie : elle cherche à être consolée plutôt qu’à aider. Malgré cette compréhension, madame Petrowski préfère regarder ailleurs « quitte à faire semblant que le naufrage de la vieillesse, la déchéance de la maladie et l’inéluctabilité de la mort n’existent pas ».
Au contraire, je crois qu’il faut regarder les réalités inéluctables du vieillissement, surtout dans cette période où les chrétiens dogmatiques combattent l’euthanasie au nom du Christ mort sur la croix pour nous sauver.
Pierre Foglia affirme, dans une de ses chroniques, que les vieux n’arrêtent pas de penser à la mort. C’est mon cas. Il dit aussi qu’il faut distinguer les vieux qui sont malades de ceux qui ne le sont pas. Il parle d’une autre différence que j’ai oubliée. En plus de la maladie, j’ajouterais comme critères distinctifs l’isolement et la pauvreté. Dans le film, l’épouse malade est soutenue par un mari qui l’aime, et le couple vit confortablement. La situation serait pire si elle était seule et pauvre, comme tant d’autres.
Le film ne me déprime pas. Au contraire, je me trouve privilégié d’être en santé, d’être accompagné de personnes qui m’aiment et d’avoir un niveau de vie confortable. Et ça ne me conduit pas à oublier ceux qui en sont exclus.
Je n’ai pas peur de la mort. Comme chaque plante et chaque animal, chacun doit disparaître pour faire place aux autres. Je crains cependant la déchéance qui la précède. D’ici là, je jouis de ce que m’apporte la vie.
Politologue, essayiste et conférencier, professeur émérite du département de science politique de l’UQAM et engagé dans les mouvements sociaux.
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