6 juin 2013

Bafouer une fois de plus le travail des femmes !


Assurance autonomie - La persistance de la dévalorisation du travail des femmes

Louise Boivinpar Louise Boivin, professeure au Département de relations industrielles de l'UQO, membre de l'ORÉGAND et duRéQEF-UQO
Les économies sur le coût des services de soins à domicile que promet le ministre de la Santé Réjean Hébert avec son projet d’assurance autonomie risquent de se faire sur le dos des employées qui dispenseront les services.

Travail précaire, rémunération faible et rôle traditionnel

Nous avons réalisé une étude en 2011 et 2012 sur la situation des travailleuses employées par des prestataires privés intégrés aux réseaux locaux de services au Québec et dispensant des services d’aide à domicile comprenant de l’assistance personnelle (soins d’hygiène, aide à l’alimentation, etc.). Nous avons constaté que leur rémunération est très faible, représentant dans le cas des travailleuses d’entreprises d’économie sociale et du programme du Chèque emploi-service autour de 50% du salaire des travailleuses du secteur public effectuant des tâches similaires, sans compter la différence sur le plan des avantages sociaux et des primes. De plus chez les prestataires privés, les horaires de travail sont souvent à temps partiel et les affectations ainsi que le temps rémunéré sont fragmentés sur plusieurs périodes de la journée. D’autres études québécoises portant sur la situation des employées des agences de location de personnel dispensant de tels services ont montré la forte tendance aux horaires à temps partiel aux très bas salaires chez ces types de prestataires de services. Une proportion considérable des travailleuses d’agences sont des femmes d’origine immigrante et provenant des minorités visibles; leur confinement dans ces emplois précaires peut s’expliquer par les obstacles qu’elles rencontrent sur le marché du travail, dont la discrimination.


Accéder au document completDévalorisation du travail des femmes

Merci madame Boivin au nom de toutes les femmes qui travaillent comme préposées aux bénéficiaires et qui sont la main-d'oeuvre bon marché du ministre de la Santé. Continué votre beau travail, vous nous aidé. 






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